Jeremy Hunt, le nouveau chef de la diplomatie britannique, a déclaré hier lundi à Pékin que la Chine et le Royaume-Uni envisageaient d’ouvrir des discussions en vue d’un accord de libre-échange entre les deux pays après la sortie de Londres de l’Union européenne.
En conférence de presse avec son homologue chinois Wang Yi, Jeremy Hunt a rapporté que c’est Pékin qui avait suggéré un accord de libre-échange avec le Royaume-Uni lorsque ce pays aura quitté l’Union européenne, fin mars 2019. Il a affirmé que son pays allait explorer cette possibilité. En visite à Pékin au début de cette année, la Première ministre britannique Theresa May avait déjà évoqué une accélération des discussions pour lever les barrières commerciales entre les deux pays.
Depuis la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne lors du référendum de juin 2016, Londres multiplie les contacts diplomatiques pour préparer les accords commerciaux qui viendront se substituer à ceux de Bruxelles. Et la Chine occupe tout naturellement une place de choix dans cette stratégie britannique, ce qui explique le fait que ce pays ait été la première visite hors d’Europe après sa nomination de Jeremy Hunt. Celui-ci a remplacé fin juillet Boris Johnson, qui a démissionné en raison de désaccords avec la chef du gouvernement sur sa stratégie pour le Brexit.
Londres et Bruxelles doivent parvenir à un accord d’ici à la mi-octobre pour organiser leur divorce et jeter les bases de leur relation future mais les négociations traînent en longueur. Le dernier couac dans le processus de négociation a été le rejet par le négociateur en chef de l’Union européenne Michel Barnier du « plan de Chequers » de Theresa May, une proposition pour conserver des liens commerciaux étroits avec le continent après le Brexit.