La compagnie sud-africaine d’électricité Eskom a fait état lundi d’une perte s’élevant à 2,3 milliards de rands, soit 117 millions de dollars sur l’année en cours.
Lors d’un point de presse, le représentant d’Eskom a beaucoup insisté sur la grande responsabilité incombant au chef d’Etat sud-africain Cyril Ramaphosa, qui a promis de travailler au redressement de cette compagnie d’énergie électrique. La direction de cette entreprise a par ailleurs fait savoir qu’Eskom disposait de 22,7 milliards de rands (1,7 milliard de dollars) de liquidité à la fin de l’exercice.
Le patron d’Eskom, Phakamani Hadebe, a soutenu que les contreperformances de l’entreprise ont empiré suite à des accusations de corruption, mégestion et mauvaise gouvernance ainsi que la perte de confiance des investisseurs. En effet, cette compagnie a été éclaboussée par des affaires de corruption lors des mandats de l’ex-dirigeant sud-africain Jacob Zuma. Eskom a par ailleurs échappé in extremis à une crise de liquidités en début 2018, après que les établissements financiers aient cessé de lui accorder des prêts.
Eskom dit être pour le moment en discussion avec le gouvernement afin d’étudier les effectifs de l’entreprise de sorte à favoriser la productivité.
Fournissant plus de 90 % de l’électricité sur le territoire sud-africain, Eskom voit souvent les agences de notation considérer ses 220 milliards de rands (16,3 milliards de dollars) de dette garantie comme une menace pour les notations financières de l’Afrique du Sud.