En Autriche, les autorités ont annoncé mardi avoir retiré son statut à un diplomate iranien en poste à Vienne, suspecté d’être en lien avec l’attentat à l’explosif déjoué durant le week-end, contre un rassemblement de l’opposition iranienne en France.
Le retrait du statut du diplomate, Assadollah A, 46 ans, sera effectif « dans les 48 heures », a précisé le ministère autrichien des affaires étrangères, qui remet à l’ordre du jour l’implication de diplomates iraniens dans des activités terroristes au niveau international.
Lundi, la Belgique avait annoncé l’interpellation de deux Belges d’origine iranienne pour avoir planifié l’attentat contre un rassemblement de l’opposition iranienne en France. Amir S., 38 ans, et son épouse Nasimeh N., 33 ans, ont été interpellés samedi à Bruxelles par les unités spéciales de la police fédérale belge qui ont saisi par la même occasion 500 grammes de TATP, un explosif très instable dans leur véhicule, ainsi qu’un mécanisme de mise à feu.
Au total, six personnes ont été interpellées par les autorités de plusieurs pays européens, soupçonnées d’avoir cherché à commettre l’attentat à Villepinte, en Seine-Saint-Denis, près de Paris, lors d’un rassemblement organisé par les Moudjahidines du peuple iranien (MEK), un parti d’opposition interdit en Iran depuis 1981. Environ 250.000 personnes étaient présentes à cette conférence.
Deux personnalités américaines proches du président Donald Trump avaient pris part à cette réunion. Il s’agit de l’ancien président de la chambre des représentants Newt Gingrich et Rudy Giuliani, l’un des avocats du président américain et ex-maire de New York.
Cette tentative d’attentat intervient deux mois après l’annonce par le Maroc de sa décision de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran à cause du soutien militaire de son allié le Hezbollah au polisario, le mouvement séparatiste du Sahara basé en Algérie.