Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini a appelé dimanche les ONG internationales à laisser les gardes-côtes libyens se charger des opérations de sauvetage des migrants en mer Méditerranée.
«Laissez les autorités libyennes faire leur travail de secours, de récupération et de rapatriement (des migrants) vers leur pays, comme elles l’ont fait depuis quelques temps, sans que les navires des ONG avides ne les gênent ou causent des troubles», a déclaré Salvini, avertissant que «les ports italiens sont et seront fermés à ceux qui aident les trafiquants d’êtres humains».
Le même jour, l’ONG espagnole Proactiva Open Arms a indiqué que les autorités italiennes avaient décliné l’appui de son navire pour sauver un millier de clandestins au large des côtes libyennes, le gouvernement italien jugeant que les gardes-côtes libyens s’en occuperaient.
Pourtant, Laura Lanuza, qui est la porte-parole de cette organisation de la société civile espagnole, a indiqué que Proactiva Open Arms a reçu hier, en l’espace de quelques heures, sept à huit appels de detresse provenant d’embarcations de migrants au large de la Libye. «Si l’on ajoute tous les appels au secours reçus, le total est d’environ 1.000 personnes» qui nécessiteraient d’être secourues, a-t-elle estimé.
Situé à 60 milles nautiques (110 kilomètres) de là, le navire de cette ONG a appelé le centre de coordination des secours à Rome, qui a décliné son offre d’aide. Le bateau humanitaire a ainsi décidé de continuer à se diriger vers la zone, ayant l’obligation de «porter secours à toutes ces personnes», de l’avis de Mme Lanuza.