Le cabinet de conseil EY a dévoilé ce lundi les conclusions de son enquête annuelle selon lesquelles les projets d’implantation et d’extension France en France ont progressé de 31% en 2017 par rapport à l’année précédente.
Selon cette enquête, les investisseurs étrangers ont annoncé 1.019 projets d’implantation et d’extension en France. L’Hexagone se place ainsi sur le podium européen, juste derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne, qui ont totalisé respectivement 1.205 et 1.124 projets.
Paris dépasse même Londres, qui subit les conséquences des incertitudes liées au Brexit, dans le classement des grandes métropoles européennes les plus attractives réalisé auprès de plus de 200 dirigeants d’entreprise étrangères.
Un tiers des projets d’investissement en 2017 ont été initiés dans le secteur de l’industrie qui s’affirme ainsi comme l’un des principaux moteurs du regain d’attractivité.
Dans ce secteur, environ 86% des projets annoncés sont des extensions du site, les créations d’usine restant très minoritaires, une situation qui révèle que les réformes ont convaincu les dirigeants d’entreprises étrangères déjà présentes en France et laissé les autres plus sceptiques.
Ce redressement de l’attractivité française s’explique par la croissance européenne. La tendance est d’ailleurs globalement la même pour l’ensemble du Vieux Continent où les projets d’investissement étrangers ont augmenté de 10% l’année dernière.
En se prononçant publiquement pour l’ouverture et en accélérant les réformes, le président français Emmanuel Macron a montré sa détermination à surfer sur cette tendance. Mais la France devra encore déployer beaucoup d’efforts avant de pouvoir rattraper dix années de navigation en eaux troubles.
Entre 2008 et 2017, le Royaume-Uni a accueilli 708 sièges d’entreprises à capitaux étrangers, contre 226 à la France, soit trois fois moins.