Suite à la récente décision américaine de taxer ses importations d’acier et d’aluminium, l’Union Européenne (UE) a réagi mercredi en adoptant, à son tour, des mesures contre les Etats-Unis.
Rappelons que le 31 mai dernier, le président américain Donald Trump a annoncé que l’UE, le Canada et le Mexique ne jouiraient plus de l’exclusion des taxes de 25 % sur l’acier et 10 % sur l’aluminium, décidées par son gouvernement en l’absence d’accord dans les délais impartis.
En réaction, Bruxelles avait d’ores et déjà annoncé des représailles, dévoilant une liste de produits américains susceptibles d’être taxés, sur laquelle figurent notamment les yachts, les jeans, le bourbon et également l’acier. Dans cet ordre d’idées, les commissaires européens se sont entendus mercredi, sur les mesures commerciales de rétorsion.
La Commission européenne a ainsi proposé aux Etats membres de mettre en place des taxes supplémentaires, de l’ordre de 25 % en règle générale, sur tous les produits américains mentionnés dans une liste présentée au préalable à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Ce qui correspond à 2,8 milliards d’euros (3,1 milliards de dollars) de taxes européennes.
Suivant le règlement de l’OMC, l’UE peut mettre en place des droits de douane équivalant aux dommages occasionnés par la décision de l’administration américaine sur ses exportations d’acier et d’aluminium vers les Etats-Unis, soit une enveloppe de 6,4 milliards d’euros (7 milliards de dollars).
Par ailleurs, l’UE pourra opérer le rééquilibrage sur les 3,6 milliards d’euros restants (4 milliards de dollars) dans trois ans ou plus tôt si jamais l’OMC, auprès de laquelle elle a porté plainte le 1er juin dernier, lui donne gain de cause.