La Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström a annoncé lors d’une conférence de presse tenue en fin de semaine à Bruxelles, l’intention de l’Union européenne de porter plainte de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) contre la Chine et les Etats-Unis.
L’Union européenne reproche à la Chine le «transfert injuste de technologie» des entreprises européennes implantées dans le pays et aux Etats-Unis l’imposition de taxes douanières injustifiées sur l’acier et l’aluminium européens.
Cecilia Malmström a déclaré qu’à travers sa plainte, l’UE cherche à pousser les Etats-Unis et la Chine à respecter les règles de l’OMC dans le but d’éviter que le système ne s’effondre.
Dans sa gestion de l’opposition entre la Chine et les Etats-Unis, l’Europe démontre sa volonté d’impartialité et son désir d’un système multilatéral pour un commerce mondial fondé sur des règles bien définies.
Mais l’examen du genre de plainte que Bruxelles a déposée pour «régler un différend commercial» peut prendre des années, à l’image du conflit entre l’Union européenne et les Etats-Unis sur l’acier, initié en 2002 et dont la procédure avait duré un an et demi avant que l’OMC ne donne raison à l’Union européenne et que l’administration de George W. Bush ne renonce à la hausse des droits de douane.
C’est vendredi dernier, qu’est entrée en vigueur l’augmentation des droits de douane américains sur l’acier et l’aluminium en provenance de l’Union européenne. Et en réponse à cette augmentation attendue, Bruxelles préparait sa contre-attaque depuis plusieurs mois.
La Commission européenne a établi il y a quelques semaines une liste de marchandises américaines d’une valeur de 2,8 milliards d’euros qui pourraient à leur tour être soumises à des droits de douane punitifs.
Cette liste comprend notamment des produits en acier, le bourbon, le beurre de cacahuète, les motos et les jeans et la mesure pourrait entrer en vigueur au plus tôt le 20 juin prochain.