Le nouveau président catalan, l’indépendantiste Quim Torra, a «signé un nouveau décret de nomination pour former un gouvernement en Catalogne».
Ce gouvernement qui s’inscrit dans la lignée de celui de l’ancien président catalan Carles Puigdemont, ne contient aucun ministre emprisonné ou exilé.
Dans son nouveau gouvernement, Quim Torra a nommé comme porte-parole Elsa Artadi, une économiste de 41 ans fidèle comme lui, de l’ancien président catalan Carles Puigdemont.
Au début, Quim Torra avait l’intention d’inclure dans son gouvernement Jordi Turull, Antoni Comin, Josep Rull et Luis Puig, d’anciens ministres du gouvernement Carles Puigdemont, dont deux sont en détention provisoire et les deux autres installés à Bruxelles et dont la justice espagnole réclame l’extradition pour les juges pour «rébellion». Mais ce geste avait été qualifié de «provocation» par le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy qui avait refusé d’avaliser son entrée en fonction.
La nomination de ce nouveau gouvernement régional ouvre la voie à la levée par Madrid de la tutelle imposée à la Catalogne dans le cadre de l’article 155 de la Constitution. Mais elle n’augure pas pour autant un adoucissement des relations entre Madrid et les autorités catalanes.
Le nouvel exécutif catalan a d’ailleurs l’intention de porter plainte pour « prévarication » contre Mariano Rajoy pour avoir bloqué la formation du premier gouvernement Torra et attaquer devant la justice la façon dont est appliqué l’article 155.