La Commission européenne a proposé hier mercredi de sortir la France de la procédure de déficit excessif, après son passage l’année passée et pour la première fois depuis 2007, sous la barre des 3% de déficit exigé par les institutions européennes.
La Commission européenne a officiellement recommandé la fin de la procédure de déficit excessif engagée contre la France. Elle a adopté un ensemble de propositions liées à l’application du Pacte de stabilité et de croissance qui sont désormais soumises à l’approbation du Conseil. Si ces mesures sont officiellement entérinées par les ministres des Finances de l’Union européenne, la France devrait effectivement sortir de cette procédure en juillet.
La sortie de la procédure de déficit excessif suppose deux années consécutives dans les clous du pacte de stabilité et de croissance européen et la Commission avait déjà entériné le ratio annoncé par la France pour 2017 et estimé qu’il devrait tomber à 2.3% du Produit Intérieur Brut en 2018.
Les ministres français de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire et de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin se sont félicités dans un communiqué commun de la décision de la Commission européenne. Mais si la France est parvenue l’an passée à ramener son déficit public à 2.6%, le pays est encore loin de remplir tous ses objectifs.
Selon les dernières données de l’Insee (Institut national des statistiques et des études économiques), la dette des administrations publiques s’est élevée à 97% du Produit Intérieur Brut à la fin de l’année dernière alors que l’un des critères à respecter prévu dans le pacte de stabilité et de croissance est de ramener la dette publique à moins de 60% du PIB.