Quim Torra a été élu hier lundi par le parlement catalan à la présidence de la Catalogne, par 66 voix pour et 65 contre, avec les quatre abstentions attendues du parti séparatiste d’extrême-gauche Candidature d’unité populaire (CUP).
Séparatiste convaincu choisi par l’ex-président catalan Carles Puigdemont, l’éditeur Quim Torra, 55 ans, a promis de continuer à «construire un Etat indépendant» de l’Espagne.
Il doit former son gouvernement dans les prochains jours, ce qui entraînera automatiquement la levée de la tutelle imposée par Madrid sur cette région autonome de 7,5 millions d’habitants.
La Catalogne a été placée sous tutelle par Madrid après la tentative de déclaration d’indépendance par le gouvernement de Carles Puigdemont suite à un référendum d’autodétermination organisé le 1er octobre dernier.
Plus de deux millions de Catalans, sur un total de 5,5 millions d’électeurs, avaient participé à ce référendum interdit par Madrid et que la police a tenté d’empêcher, et 90% d’entre eux selon les organisateurs, s’étaient prononcés en faveur de l’indépendance de la Catalogne. Le 27 octobre suivant, les députés séparatistes proclamaient l’indépendance de la région.
Par ailleurs, 25 dirigeants séparatistes catalans sont poursuivis par la justice espagnole, pour rébellion et d’autres délits. Neuf d’entre eux sont en détention provisoire et sept autres, dont Carles Puigdemont, ont fui à l’étranger.
Mais l’élection de Quim Torra est loin de signifier la fin de l’agitation politique en Catalogne. Quim Torra a promis qu’il sera fidèle au mandat du référendum d’autodétermination du 1er octobre qui est de construire un Etat indépendant, une République catalane.
Dès le premier débat d’investiture samedi, il avait annoncé qu’il n’occuperait le poste de président de la Catalogne jusqu’au retour au pouvoir du «président légitime» Carles Puigdemont. Une rencontre entre les deux hommes est d’ailleurs prévue pour ce mardi à Berlin en Allemagne.