Après s’être retirés de l’accord sur le programme nucléaire iranien, les Etats-Unis ont annoncé jeudi avoir adopté des mesures à l’encontre d’un réseau de financement des Gardiens de la révolution. Ces sanctions concernent six citoyens iraniens et trois entreprises.
D’après Washington, ces six Iraniens et trois entreprises sont impliqués dans des transactions financières en faveur de la force Al Qods, corps d’élite des Gardiens de la révolution iranienne en charge des interventions extérieures. Ces opérations auraient été réalisées par le biais de transferts de devises entre les Emirats Arabes Unis (EAU) et l’Iran.
Pour information, l’administration américaine a pris ces mesures en coordination avec le gouvernement émirati. Il s’agit des premières sanctions depuis que le chef d’Etat américain, Donald Trump, a annoncé mardi dernier le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le programme nucléaire iranien.
Les six ressortissants iraniens et trois entreprises concernés par ces sanctions sont accusés d’être membres d’un vaste « réseau d’échange de devises (ayant) fourni et transféré des millions de dollars à la Force Qods des Gardiens de la révolution », a indiqué par voie de communiqué le département du Trésor. Ces fonds étaient utilisés pour le financement des « activités malignes » de la Force Qods et des « groupes régionaux (utilisés) par procuration ».
Selon le même ministère américain, « la Banque centrale iranienne est complice du plan (des Gardiens de la révolution) et a activement soutenu ce réseau de conversion de devises et lui a permis d’accéder à des fonds détenus dans des banques étrangères ».