Alexeï Navalny, le principal opposant au président russe Vladimir Poutine, a été relâché dimanche, après avoir été interpellé la veille lors d’une manifestation non autorisée à Moscou. Son avocate a déclaré qu’il devrait être jugé dans la semaine et qu’il risque jusqu’à 30 jours de prison.
Alexeï Navalny a annoncé sur son compte Twitter avoir été relâché peu après minuit, dimanche. Sur Twitter, l’opposant a déclaré être accusé de l’organisation d’une manifestation non autorisée et de résistance à la police.
Son avocate Veronika Poliakova a indiqué qu’un tribunal moscovite examinerait son affaire vendredi prochain. De même que quelque 1 600 opposants, Alexeï Navalny avait été interpellé au cours de rassemblements anti-Poutine.
A deux jours de l’investiture de l’homme fort du Kremlin, réélu en mars dernier avec 76% des voix pour un quatrième mandat présidentiel, des milliers de manifestants s’étaient rassemblés à travers le pays sous le slogan « Pas notre Tsar ».
La police anti-émeute est venue en nombre et les interpellations ont été opérées de façon souvent musclée. Pour sa part, Alexeï Navalny a été interpellé peu après son apparition place Pouchkine, en plein centre de Moscou.
Se faisant l’écho des ONG qui ont dénoncé des violences policières, la porte-parole de l’Union européenne Maja Kocijancic a déclaré que le fait que certaines manifestations n’aient pas été autorisées dans des endroits où elles ont eu lieu ne pouvait pas justifier la brutalité policière et les arrestations massives.