Human Rights Watch (HRW) a fait état de l’exécution de 48 condamnés à mort dans le Royaume d’Arabie saoudite au cours des quatre premiers mois de cette année 2018, avant d’appeler cet Etat à améliorer son système judiciaire.
«Beaucoup plus de gens condamnés pour des affaires de drogue demeurent dans les couloirs de la mort suite à des condamnations par le système judiciaire pénal», a mentionné cette ONG internationale de défense des droits humains dans un rapport paru mercredi dernier.
Le taux d’exécutions dans le Royaume wahhabite est l’un des plus élevés au monde. Le régime saoudien applique une version rigoriste de la charia, la loi islamique. Ainsi, toute personne reconnue coupable de meurtre, narcotrafic, terrorisme, viol et vol à main armée peut être condamnée à la peine de mort.
Divers spécialistes dénoncent régulièrement le manque d’équité des procès en Arabie saoudite. Afin de justifier la peine capitale, les autorités saoudiennes invoquent la dissuasion. Ainsi, l’an dernier, environ 150 personnes ont été exécutées par décapitation dans ce pays.
A propos, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salman a confié lors d’une interview accordée ce mois au Time Magazine, que son pays est susceptible de commuer les peines capitales en prison à perpétuité dans certaines affaires, excepté les cas d’homicides volontaires.