A l’issue d’une entrevue à Pékin avec son homologue chinois Wang Yi, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov a prévenu que la Chine et la Russie bloqueraient toute tentative de «saboter» l’accord nucléaire signé en 2015 avec l’Iran, alors que le président américain, Donald Trump menace de retirer les Etats-Unis de cet accord.
Sergueï Lavrov a déclaré que l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 est «l’une des plus grandes réalisations de la diplomatie internationale ces dernières années» et juge «inacceptable» toute révision du texte.
Il a fait cette déclaration alors que le président américain Donald Trump bandit la menace du retrait de son pays de l’accord signé avec l’Iran. Il a même donné un ultimatum jusqu’au 12 mai, à ses alliés européens pour qu’ils s’entendent avec l’Iran afin de «remédier aux terribles lacunes» du texte.
Il réclame davantage d’inspections et surtout la suppression des limitations dans le temps imposées à Téhéran sur son activité nucléaire, censées expirer en 2025 et en 2030.
Mais les exigences du président américain n’ont pas encore trouvé une oreille réceptive chez les Européens, pour qui l’accord de 2015 reste le meilleur moyen d’empêcher l’Iran de reprendre son programme nucléaire à visée militaire.
En visite cette semaine à Washington, le président français Emmanuel Macron ne devrait pas manquer d’aborder le sujet avec Trump pour tenter de le faire changer d’avis. Si Donald Trump campe sur ses positions, la situation pourrait gravement dégénérer.
Emmanuel Macron a prévenu lors d’un entretien sur Fox News qu’il n’y avait pas d’alternative à l’accord de 2015 et le chef de la diplomatie iranienne a averti samedi dernier depuis New York, que Téhéran reprendrait «vigoureusement» l’enrichissement de son uranium en cas de rupture de l’accord et adopterait des «mesures drastiques».