La ministre française de la Justice et garde des Sceaux, Nicole Belloubet a rejeté la requête de rapatriement formulée par les avocats d’une djihadiste française présumée, condamnée mardi dernier à la prison à vie, par la justice irakienne.
Mme Belloubet s’est déclarée vendredi dernier sur RTL, opposée au rapatriement «pour le moment», de Djamila Boutoutaou, une Française d’origine algérienne, âgée de 29 ans condamnée à la prison à vie par la justice irakienne pour son appartenance à l’organisation de l’Etat Islamique (EI), même si ses avocats évoquent un procès non équitable.
«J’ai déjà eu l’occasion de dire que la France, dans ces situations-là, reconnaît évidemment la souveraineté de l’Etat et donc sa capacité à juger dans les lieux où les attentats et les infractions ont été commis», a expliqué la ministre tricolore.
Si la ministre a concédé qu’il faut «bien évidemment» tenir compte de la manière dont le procès s’est déroulé, elle a clairement indiqué que la djihadiste présumée purgera sa peine sur le territoire irakien. «Pour le moment, il n’est pas question d’autre chose», a martelé Mme Belloubet.
De leur côté, les avocats de Djamila Boutoutoua ont dénoncé mardi dernier, dans un communiqué une condamnation expéditive «au mépris évident des principes fondamentaux du procès équitable».
Dans la foulée, ils ont appelé le gouvernement français à faciliter le rapatriement de Djamila Boutoutaou et de son enfant.