Le ministère palestinien de l’Intérieur à Gaza a annoncé jeudi dans un communiqué, l’ouverture de la frontière égyptienne pendant trois jours pour les cas «humanitaires» au niveau du poste-frontière de Rafah qui sépare la bande de Gaza du Sinaï égyptien.
Depuis début 2018, c’est la quatrième fois que l’Egypte ouvre ce poste frontière, habituellement fermé.
En règle générale, les cas «humanitaires» sont les malades ou blessés ne pouvant pas recevoir suffisamment de soins médicaux dans l’enclave palestinienne, qui subit un embargo israélien depuis plus d’une décennie.
Hier matin, un premier car transportant 70 personnes, dont des femmes et des enfants, s’est rendu sur le territoire égyptien en passant par Rafah, ont rapporté certaines sources de presse.
L’Egypte a ouvert ce passage la veille d’un troisième vendredi successif de protestations palestiniennes prévues le long de la frontière entre la bande de Gaza et Israël.
A en croire la presse israélienne, le gouvernement égyptien discute avec les responsables du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, dans l’objectif de calmer les tensions.
Pour information, l’Egypte est l’un des deux seuls pays arabes à avoir conclu un traité de paix avec l’Etat hébreu.
Depuis le 30 mars dernier, les forces israéliennes ont tué 32 Palestiniens et blessé des centaines d’autres lors de rassemblements massifs à proximité de la barrière entre la bande de Gaza et Israël.
Le mouvement Hamas milite pour le «droit au retour» de quelque 700.000 Palestiniens expulsés de leurs terres ou s’étant exilés lors du conflit armé consécutif à la création d’Israël en 1948.