Quelques heures après l’annonce d’un accord avec l’ONU pour la réinstallation de 16.250 migrants africains vivant en Israël dans des pays occidentaux, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé lundi soir qu’il suspendait l’application des termes de cet accord.
Plus tôt dans la même journée, le gouvernement israélien avait annoncé avoir conclu un accord avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) concernant des milliers d’Africains entrés illégalement en Israël ces dernières années. Il avait cité parmi les futures terres d’accueil le Canada, l’Allemagne ou encore l’Italie. C’est là que l’imbroglio a commencé.
L’Allemagne et l’Italie ont démenti cette information. Dans le message posté sur sa page Facebook, le Premier ministre israélien s’est contenté de déclarer qu’il avait compris les critiques suscitées par cet accord et qu’il allait «en repenser les termes».
Profitant de la frontière entre Israël et l’Egypte restée pendant des années poreuse avant de devenir quasiment hermétique avec la construction d’une clôture de sécurité électronique, des milliers de migrants, majoritairement Erythréens et Soudanais, sont arrivés en Israël, passant pour la plupart par le Sinaï égyptien.
Début janvier, Benjamin Netanyahu avait posé un ultimatum aux migrants africains séjournant illégalement dans le pays, à l’exception des femmes et des enfants, leur laissant la possibilité de quitter Israël avant début avril pour leur pays d’origine ou pour un pays tiers, ou alors d’aller en prison indéfiniment.
Ce plan, très critiqué, notamment par des organisations de défense des droits de l’homme, le HCR ainsi qu’en Israël même, par certains survivants de la Shoah, a été suspendu par la Cour suprême israélienne.