Au moins quatre migrants sont morts hier dimanche en Méditerranée dans une nouvelle tentative de rejoindre l’Espagne depuis Tanger, au nord Maroc, a révélé un survivant secouru, précisant que 12 personnes se trouvaient à bord l’embarcation à bord de laquelle ils sont partis de Tanger.
Les corps des quatre migrants ont été repêchés dans les eaux du détroit de Gibraltar. D’après le témoignage de l’unique survivant secouru, l’embarcation de fortune a quitté Tanger dimanche matin avec à son bord 12 personnes. Elle aurait perdu ses occupants au fil de la traversée, ne comptant plus que trois quand elle a chaviré.
Les migrants, dont l’origine n’est pas encore connue, ont été victimes de la géographie de la zone, marquée par une omniprésence des récifs, mais surtout par les vents puissants.
Les services d’urgence d’Andalousie mettaient en garde à la mi-journée contre le mauvais temps en mer dans le détroit de Gibraltar, qui sépare le Maroc et l’Espagne, avec des vents de force 7.
Si la gigantesque crise migratoire du côté de l’Italie a monopolisé l’attention, les naufrages continuent d’être en hausse en Espagne avec une augmentation de 34% des tentatives de traversée en 2017 par rapport à l’année précédente.
L’année passée a été l’une des pires depuis 2006, malgré l’installation d’une frontière électronique qui décourage beaucoup de candidats.
La situation a empiré ces dernières semaines sur les grillages de Ceuta et Melilla, de plus en plus souvent pris d’assaut par des migrants subsahariens. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), entre le 1er janvier et le 25 mars dernier, ce sont près de 500 migrants qui ont perdu la vie en Méditerranée, dont 120 en tentant de gagner l’Espagne par la mer.