La situation actuelle en Libye ne permet pas d’organiser des élections libres et transparentes, a jugé l’ONG Human Rights Watch (HRW).
La communauté internationale pousse le gouvernement libyen à organiser des élections au cours de cette année dans l’espoir de restaurer l’ordre dans ce pays maghrébin, qui peine à sortir du chaos prévalant depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
« Pour que des élections soient libres et transparentes, elles doivent se tenir dans un environnement sans coercition, discrimination, intimidations des électeurs, des candidats ou des partis politiques », a estimé HRW par voie de communiqué.
De l’avis d’Eric Goldstein, directeur adjoint pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord de cette ONG, « la Libye n’a jamais été aussi loin du respect du droit et des droits de l’Homme, encore plus des conditions acceptables pour la tenue d’élections libres ».
HRW a regretté qu’une législation restrictive mette à mal la liberté d’expression dans ce pays, avant d’indiquer que « des groupes armés ont intimidé, menacé, harcelé, agressé physiquement et détenu arbitrairement des journalistes, des militants politiques et des défenseurs des droits de l’Homme ».
En effet, de nombreuses milices règnent en toute impunité sur la Libye. En outre, deux administrations rivales se battent pour le pouvoir. Il s’agit du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), internationalement reconnu et basé à Tripoli, et un gouvernement parallèle siégeant dans l’Est du pays et appuyé par le général Khalifa Haftar.