La Russie a opposé ce lundi, son veto à un projet de résolution qui demandait un renouvellement de l’embargo sur les armes au Yémen, réussissant à faire adopter à l’unanimité une autre résolution technique épargnant Téhéran.
Le projet de résolution bloqué par la Russie, était présenté par le Royaume-Uni, et soutenu par les Etats-Unis et la France, pourtant ce projet de texte avait été sérieusement adouci au cours des dernières heures pour éviter justement l’opposition de Moscou.
Le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies, Vassily Nebenzia a déclaré qu’”aucune preuve” n’était venue étayer les affirmations américaines d’une implication directe de l’Iran dans les tirs de missiles houthistes en 2017 contre l’Arabie saoudite.
Pour ce premier document, onze pays ont voté en faveur de la résolution, la Bolivie s’est jointe à la position russe, tandis que la Chine et le Kazakhstan se sont abstenus.
Le second texte, diffusé pendant le week-end et qui ne prévoyait qu’un renouvellement technique pour un an de l’embargo sur les armes visant le Yémen, qui expirait lundi soir, a été adopté à l’unanimité par les quinze membres du Conseil de sécurité.
Cette double décision du Conseil de sécurité représente un revers sérieux pour les Etats-Unis et leurs alliés, qui avaient fait pression pour que l’Iran soit condamné pour des tirs en 2017 de missiles de fabrication iranienne contre l’Arabies Saoudite, à l’occasion du renouvellement de l’embargo sur les armes.
L’Iran a toujours nié avoir fourni des armes aux rebelles houthis. Un rapport d’experts de l’ONU estime que Téhéran a failli à ses obligations en n’empêchant pas l’arrivée au Yémen de ces missiles, mais il dit aussi ne pas être en mesure d’identifier les responsables ou les canaux de transmission qui ont permis aux houthistes de se doter de ces armes.