Le géant chinois des télécoms Huawei a dévoilé dans un communiqué mis en ligne mardi, qu’il était prêt à dépenser 3,4 milliards d’euros supplémentaires en investissements et achats en Grande-Bretagne.
Cette stratégie est une réaction à l’éviction du groupe chinois de chantiers d’infrastructures et de contrats aux Etats-Unis.
Huawei a fait son annonce à la suite du voyage de la Première ministre britannique Theresa May, en Chine où elle s’était notamment entretenue avec la présidente de Huawei Sun Yafang.
Le Huawei qui assure avoir déjà dépensé au total 2 milliards de livres depuis 2013 en Grande-Bretagne, précise dans son communiqué qu’il s’engage désormais à dépenser 3 milliards de livres supplémentaires sur les cinq prochaines années, en investissements et en achats commerciaux dans le Royaume-Uni.
Huawei ne détaille pas la destination de ces fonds, ni les projets d’infrastructures ou de réseaux où des investissements seront réalisés.
Fondé par un ancien ingénieur de l’armée chinoise et devenu géant planétaire des équipements télécoms et troisième fabricant mondial de Smartphones, Huawei est déjà actif en Grande-Bretagne où il emploie quelque 1.500 personnes, et où il est associé aux opérateurs BT Group et Vodafone.
Huawei a décidé de se tourner vers la Grande-Bretagne juste après que son ambitieux projet de partenariat avec l’opérateur américain AT&T soit tombé à l’eau en janvier, des élus du Congrès ayant dénoncé des risques « d’espionnage » liés au groupe chinois.
Le groupe chinois s’est aussi vu interdire l’accès à de vastes projets d’infrastructures aux Etats-Unis et en Australie pour des raisons invoquées de sécurité nationale et de craintes d’espionnage.