Quatre mois après les élections législatives, les conservateurs et les sociaux-démocrates allemands ont conclu ce mercredi, un accord de gouvernement au prix d’importantes concessions de la part de la chancelière Angela Merkel.
De l’avis de nombre d’observateurs, c’est le SPD qui a le plus tiré profit de cette nouvelle grande coalition, nonobstant son faible score aux législatives de septembre dernier. Sans ce compromis, les Allemands auraient encore été invités aux urnes, ce qui serait peut-être un revers de trop pour Mme Merkel.
La chancelière allemande devait donc faire preuve de largesse lors des négociations. En outre, c’est également une manière de séduire les adhérents du SPD, qui auront à valider cet accord de gouvernement d’ici le mois prochain.
Ainsi, les sociaux-démocrates ont non seulement garder les ministères des Affaires étrangères et des Affaires sociales mais également raflé celui des Finances.
Malgré tout, la cote de popularité du leader du SPD, Martin Schulz, ne fait que baisser dans les rangs de son parti. Certains militants l’accusent de chercher coûte que coûte à être dans le gouvernement. L’intéressé a annoncé mercredi soir son prochain départ de la tête du SPD, probablement pour donner des garanties aux adhérents sociaux-démocrates.
Du côté des conservateurs, Angela Merkel pourrait aussi subir les répercussions de cet accord. Certains analystes estiment qu’elle risque de perdre son aura dans l’Union Européenne (UE).