L’Algérie a conclu mardi dernier un accord portant sur l’exportation de son pétrole vers l’île de Cuba durant les trois ans à venir en échange de l’envoi par le gouvernement cubain de médecins de sorte à limiter la sortie des devises du pays maghrébin.
Cette convention fait partie d’une série d’accords signés le même jour à Cuba en présence du ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, et du ministre algérien de la Santé, Mokhtar Hasbellaoui.
Les deux parties se sont notamment mises d’accord sur l’exportation de 2,1 millions de barils de brut algérien vers Cuba durant l’an 2018, rapporte la presse algérienne.
En contrepartie, Cuba s’est engagée à envoyer des médecins en Algérie dans le but de grossir les effectifs du corps médical dans ce pays. Plus précisément, ces professionnels de la santé vont renforcer le personnel d’ores et déjà déployé dans le pays maghrébin, entre autres dans les centres de santé du sud algérien. Toutefois, leur nombre n’a pas été précisé.
En 2016, Cuba a engrangé 11 milliards de dollars suite aux soins médicaux apportés par ses médecins dans 62 pays étrangers, d’après l’Annuaire statistique de santé de l’île. Une somme quatre fois plus importante que celle générée par le tourisme.
Actuellement, l’île des Caraïbes ressent les répercussions de la crise économique au Venezuela. Par conséquent, ses besoins pétroliers sont loin d’être satisfaits. Raison pour laquelle les autorités cubaines ont voulu diversifier leurs sources d’approvisionnement en hydrocarbures.
Pour sa part, l’Algérie est secouée par un mouvement de grève entamé depuis déjà deux mois par des médecins internes, qui réclament une amélioration des conditions de travail ainsi qu’une exemption du service militaire. Cet accord algéro-cubain arrange donc parfaitement les deux parties.