Les sociaux-démocrates et les conservateurs en Allemagne, se sont mis d’accord sur le regroupement familial pour les réfugiés, une question qui était au centre de divergence majeurs entre les deux parties.
Il y a quelques mois, la CSU avait contraint la CDU à se montrer plus restrictive en matière d’immigration. En face, le SPD militait pour une politique migratoire plus généreuse. Les positions sur cette question étaient donc diamétralement opposées. Ce qui justifie les délais qu’ont nécessité les discussions.
Au final, les deux familles politiques ont convenues de permettre, chaque mois, dès le 1er août prochain, à 1.000 personnes d’immigrer sur le territoire allemand dans le cadre de la procédure du regroupement familial. Les sociaux-démocrates ont acquis la possibilité que ce quota soit revu à la hausse dans certains contextes d’urgence.
Si le leader du SPD, Martin Schulz, s’est réjouit d’un «bon accord», il reste encore beaucoup de points à régler. En effet, d’autres dossiers sensibles n’ont pas encore été bouclés, parmi lesquels les questions de l’assurance santé et de la politique de l’emploi.
Par ailleurs, les dirigeants sociaux-démocrates se sont engagés à soumettre le projet d’accord de la coalition gouvernementale à l’approbation des 440.000 membres du parti. Une victoire du «oui» est loin d’être acquise d’avance, tant l’aile gauche du SPD demeure opposée à une nouvelle coalition avec la CDU-CSU.