Alexeï Navalny, l’opposant numéro un au Kremlin a été arrêté hier dimanche à Moscou par la police russe, alors qu’il participait à des rassemblements organisés par ses soutiens contre le régime de Vladimir Poutine. Il a été relâché dans la soirée.
Dans un communiqué, la police moscovite a annoncé qu’Alexeï Navalny avait été inculpé pour «violation des procédures concernant l’organisation d’une manifestation» non autorisée par la mairie de Moscou.
Avant l’interpellation du charismatique avocat et blogueur anti-corruption, Alexeï Navalny, la police a effectué une descente dans ses bureaux à Moscou, disant rechercher une bombe.
Selon des opposants, la police a également fermé un studio à partir duquel les partisans d’Alexeï Navalny diffusaient des journaux télévisés et arrêté six personnes. Son avocate a annoncé dans la soirée qu’il avait été libéré sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui mais il devra néanmoins se présenter devant la justice à une date ultérieure. Alexeï Navalny participait à une manifestation pour appeler au boycott de la présidentielle dont il est exclu.
Des manifestations de ce genre étaient organisées dans plus de 120 villes. Entre autres, près de 4.000 personnes sont descendues dans les rues de Moscou et environ 1.500 à Saint-Pétersbourg.
L’ONG russe OVD-Info a rapporté qu’au moins 180 militants ont été arrêtés dans tout le pays au cours de ces manifestations.
Dans l’incapacité de participer au scrutin après avoir été jugé inéligible à cause d’une condamnation récente pour corruption, Alexeï Navalny qualifie cette élection de «parodie» et entend peser sur le taux de participation afin de ternir la réélection de Vladimir Poutine qui compte briguer un quatrième mandat à la présidence de la Fédération de Russie.