Les députés britanniques ont adopté mercredi soir, par 324 voix contre 295, un projet de loi sur le retrait de l’Union européenne.
Ce projet de loi, qui doit mettre fin à la suprématie du droit européen sur le droit national britannique et intégrer dans le droit britannique les lois communautaires, est crucial dans la mise en œuvre du Brexit.
Le projet de loi devrait permettre au Royaume-Uni de continuer à fonctionner normalement lorsqu’il aura coupé le cordon ombilical avec le bloc européen le 29 mars 2019.
L’examen de ce projet de loi doit se poursuivre à partir du 30 janvier devant la chambre des Lords où il pourra connaître un nouveau lot d’obstacles et de surprises. Ce sont «de grandes batailles» qui se profilent à l’horizon dans les prochains mois, sur des questions constitutionnelles.
L’adoption de ce projet de loi a été un véritable parcours du combattant pour le gouvernement et une victoire pour la Première ministre conservatrice Theresa May qui avait subi une défaite cuisante lorsque onze de ses députés avaient voté avec l’opposition travailliste au Parlement qui devait approuver les termes du divorce d’avec l’Union européenne.
Les orientations à donner au Brexit font quasi-systématiquement l’objet d’âpres débats depuis le mois de septembre à la chambre des Communes, des débats qui illustrent les divisions persistantes, même au sein de la majorité conservatrice.