Le Parlement italien s’est prononcé mercredi en faveur du renforcement de la présence militaire italienne en Libye et de l’envoi de soldats sur le sol nigérien pour combattre l’immigration irrégulière et le trafic d’êtres humains.
Une partie des militaires italiens actuellement en mission en Irak seront transférés dans ces deux pays, comme l’avait évoqué en décembre dernier le Premier ministre italien, Paolo Gentiloni.
Les autorités italiennes estiment que la présence de leurs troupes est désormais beaucoup moins nécessaire sur le sol irakien, où l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) a été officiellement vaincue.
Normalement fermé en perspective des élections législatives du 4 mars prochain, le Parlement italien a tenue une séance extraordinaire pour se prononcer sur cette question.
Le texte était appuyé par la formation politique de l’opposition Forza Italia de Silvio Berlusconi. Par contre, le Mouvement 5 Etoiles l’a désapprouvé, jugeant qu’il perturberait les choix prioritaires en matière d’affaires étrangères du futur vainqueur des législatives.
Les dépenses prévisionnelles pour les missions italiennes à l’étranger s’élèvent à 1,5 milliard d’euros (1,65 milliard de dollars). Toutefois, ce financement n’a été que partiellement validé dans le budget de 2018. Ainsi, des fonds complémentaires devront être réunis d’ici fin septembre.
L’Italie entend envoyer jusqu’à 470 militaires sur le territoire nigérien et porter à près de 400 hommes, le nombre de ses soldats sur le sol libyen, contre 370 actuellement.