La Première ministre britannique Theresa May a achevé hier mardi, le remaniement du gouvernement en s’attaquant aux postes de secrétaires d’Etat, pour lesquels des profils jeunes féminins et issus de la diversité sont attendus.
Dans la première phase de la modification de son équipe révélée lundi, Theresa May n’avait pas touché aux portefeuilles poids lourds placés en première ligne dans les négociations avec l’UE sur le Brexit qui reprennent ce mois-ci.
Sont ainsi maintenus à leurs postes, entre autres, le tempétueux ministre des Affaires étrangères Boris Johnson, les ministres de l’Intérieur, des Finances, de la Défense, du Commerce et du Brexit.
L’opposition et la presse britannique, ont critiqué ce remaniement et la façon dont il a été mené. Par exemple, deux ministres ont refusé de quitter leurs postes. Jeremy Hunt, que la Première ministre voulait nommer aux Entreprises s’est accroché à la Santé et la ministre de l’Education Justine Greening a préféré quitter le gouvernement que de changer de ministère. En plus des cafouillages ont marqué les annonces de nominations.
Ce remaniement ministériel a été une épreuve de taille pour la Première ministre, obligée de maintenir l’équilibre entre les partisans d’un Brexit dur et ceux qui souhaitent que le pays reste le plus proche possible de l’Union européenne. Theresa May avait déjà dû remplacer trois ministres en quelques semaines fin 2017.
Le départ le plus marquant a incontestablement été celui du vice-Premier ministre Damian green, qui avait reconnu avoir menti au sujet d’images pornographiques découvertes dans son ordinateur au Parlement de Westminster.
Ce départ faisait suite à ceux du ministre de la défense Michael Fallon, emporté par un scandale de harcèlement sexuel, et celui de la secrétaire d’Etat au développement international Priti Patel, qui avait reconnu avoir mené une diplomatie parallèle avec Israël.