Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a effectué hier jeudi une visite éclair en Libye, au cours de laquelle il exprimé le soutien de son pays aux efforts de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour un règlement politique de la crise qui déstabilise le pays.
Jean-Yves Le Drian s’est successivement rendu à Tripoli puis à Benghazi où il s’est entretenu avec «les frères ennemis» libyens, Fayez el-Serraj, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA), libyen, reconnu par les Nations unies mais boudé le Parlement basé à l’Est du pays et le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen dont les succès militaires lui ont valu les faveurs des puissances occidentales.
A l’issue de ses différents entretiens, Jean-Yves Le Drian s’est dit rassuré et optimiste sur la volonté des parties à s’engager dans un processus de règlement encadré par les Nations unies.
L’émissaire des Nations unies pour la Libye le Libanais Ghassan Salamé, qui s’accroche au projet d’élections présidentielle et législatives au printemps 2018, s’efforce d’organiser une conférence nationale incluant « tous » les acteurs de l’échiquier libyen mais les divergences entre ces différentes parties sont profondes.
Malgré sa reconnaissance à l’international, le GNA, très contesté dans le pays, peine à assoir son autorité, en plus le maréchal Haftar a récemment déclaré caducs les accords de Skhirat de décembre 2015, qui ont ouvert la voie à une transition politique qui nécessite aujourd’hui des ajustements.
Jean-Yves Le Drian assure cependant avoir obtenu du Premier ministre Fayez el-Serraj et du maréchal Khalifa Haftar la promesse de respecter le processus électoral.