Le président syrien Bachar al-Assad a reçu hier lundi à Damas une délégation russe avec laquelle il s’est entretenu des investissements et de la reconstruction de la Syrie après des années de guerre.
Cité par l’agence officielle Sana, le président syrien a confirmé que d’importants projets d’investissements russes en Syrie avaient été discutés avec la délégation russe, notamment dans les secteurs de l’énergie, du bâtiment, du transport et du commerce.
La délégation russe était conduite par le vice-Premier ministre Dimitri Rogozine, accompagné de directeurs de grandes compagnies russes.
Selon Dimitri Rogozine, la Russie est déterminée à travailler avec la Syrie pour rétablir toutes les capacités énergétiques du pays en guerre. C’est dans ce but que les deux pays devraient créer une société commune chargée d’exploiter un important gisement de phosphates.
Moscou envisage également d’utiliser les ports syriens pour l’exportation du blé russe vers la Syrie, l’Irak et les autres pays voisins.
Cette première place de la Russie dans les grands chantiers de la reconstruction de la Syrie, était attendue. En qualité de principal allié du régime syrien, Moscou a aidé Damas à remporter de nombreuses batailles contre les rebelles et les djihadistes de Daech. C’est aussi grâce à l’appui de l’aviation et des experts militaires russes que le régime de Bashar Al Assad à pu se maintenir au pouvoir à Damas.
Avec la très probable hypothèse du maintien de Bachar al-Assad aux commandes du pays, la Russie attend donc d’être récompensée par de l’obtention de nombreux gros projets de reconstruction d’un pays complètement détruit, et dont la reconstruction se présente comme une affaire juteuse.
C’est aussi le cas de nombreux pays arabes comme l’Irak, la Libye, le Yémen que les conflits armés ont amplement anéantis et dont la reconstruction devrait profiter au seul club fermé des grandes puissances.
En plus des 340.000 morts et des millions de déplacés, la Banque mondiale a estimé le coût des pertes matérielles dues à la guerre, à 226 milliards de dollars, soit l’équivalent de quatre fois le Produit Intérieur Brut d’avant la guerre.