Tripoli et Rome ont convenu samedi, de constituer une «cellule conjointe» pour combattre les passeurs et les trafiquants d’êtres humains, au cours d’une visite dans la capitale libyenne, Tripoli, du ministre italien de l’Intérieur, Marco Minniti.
Dans un communiqué, le bureau du Premier ministre libyen, Fayez al-Sarraj, précise que cette cellule sera constituée de délégués des services de renseignement, des gardes-côtes et du bureau du procureur général libyens et de leurs homologues italiens.
Toujours selon la même source, le ministre italien de l’Intérieur a salué les efforts libyens en matière de sauvetage et de rapatriement volontaire des migrants lors de son entretien avec Al-Sarraj.
Néanmoins, Minniti a jugé que le nombre de clandestins en dehors des centres de rétention demeure important. Le chef du gouvernement libyen, a précisé la semaine dernière, que son pays comptait 500.000 migrants illégaux en plus de 20.000 autres admis dans 42 centres sous tutelle du ministère de l’Intérieur.
Minitti a souligné la nécessité d’une plus large coopération entre les deux pays pour surveiller les frontières sud du territoire libyen que traversent les migrants.
Dans la foulée, le ministre italien de l’Intérieur a promis au gouvernement libyen, une aide de 35 millions d’euros (38,5 millions de dollars) qui sera débloqué dans une semaine. Ces fonds ont été mis à la disposition de Tripoli par des pays de l’Europe centrale.
Diverses organisations de défense des droits humains décrient régulièrement la coopération italo-libyenne dans la lutte contre l’immigration irrégulière qui se fait au détriment du respect des droits humains et des migrants.