Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé vendredi dernier à l’unanimité, une résolution autorisant le soutien logistique et matériel de la mission de paix des Nations Unies au Mali «Minusma», à la force antiterroriste du G5 Sahel.
Les Nations unies font un pas supplémentaire en direction de la force G5 Sahel après un premier soutien politique il y a environ six mois. L’accord sera signé très prochainement entre le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres et les cinq pays du Sahel.
La résolution adoptée vendredi stipule que la Minusma sera chargée de fournir aux troupes du G5 Sahel, de l’eau, de l’essence, des rations alimentaires et participer possiblement aux évacuations médicales des soldats du G5, mais uniquement lorsque ceux-ci se trouvent à l’intérieur des frontières maliennes» et à condition que cette intervention ne porte pas préjudice à la mission des Casques bleus.
Les Casques bleus pourront aussi mettre à la disposition de la force G5 leurs unités d’ingénierie lors de l’établissement de camps de base des unités antidjihadistes.
Un fonds spécial géré par l’Union européenne doit être mis en place et permettre de rembourser à l’ONU toutes les dépenses engagées au profit de la force G5 Sahel.
Ce soutien de la Minusma était vivement souhaité par la France, le président Emmanuel Macron étant le plus grand soutien de cette initiative. Paris aurait toutefois souhaité un soutien plus large et prenne, mais s’est buté à l’Administration Trump qui a refusé que les fonds de l’ONU soient engagés dans la force du G5.
La Force antiterroriste du G5 Sahel, qui réunit les militaires du Mali, du Niger, de la Mauritanie, du Burkina Faso et du Tchad, a opéré pour la première fois le 31 octobre dernier mais elle peine encore à rassembler tout le soutien, notamment financier, nécessaire à son fonctionnement à plein régime.
Le président français a évoqué la convocation d’une réunion internationale à Paris le 13 décembre pour accélérer le déploiement de cette force.