Dans quelques jours, le Congrès National Africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud, devra désigner son nouveau leader.
Le vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa, et l’ex-présidente de la commission de l’Union Africaine (UA), Nkosazana Dlamini-Zuma, font figure de favoris dans cette course de la présidence de l’ANC qui conduit automatiquement à la président de l’Afrique du Sud.
L’ANC n’a jamais été autant divisé. Suite aux votes des dernières fédérations provinciales du parti, Ramaphosa serait en avance face à Dlamini-Zuma.
Le vice-président sud-africain arrive en tête grâce au soutien de 1.862 fédérations, contre 1.309 pour sa concurrente. Il est donc appuyé par cinq des neuf provinces sud-africaines.
De son côté, son adversaire peut compter sur l’appui des plus grandes provinces du pays, dont celle du Kwazulu Natal, dont elle est originaire, à l’instar de son ex-époux le président sud-africain, Jacob Zuma. Néanmoins, Cyril Ramaphosa a obtenu dans cette province, le soutien d’environ 200 fédérations à la surprise générale.
Ainsi, l’issue de cette course demeure incertaine. L’avance du vice-président sud-africain est réversible. En effet, les fédérations vont envoyer leurs représentants élire leur candidat favori lors du congrès national de l’ANC, prévu la semaine prochaine.
Toutefois, certaines sections ont la possibilité d’envoyer plus d’un représentant. De plus, le vote se fait à bulletin secret. Dans l’isoloir, les représentants peuvent voter pour un candidat autre que celui choisi par leur fédération. L’impact des lobbies et les achats de suffrages risquent fort de changer la donne en faveur de l’un ou l’autre candidat en lice.