L’intention de Washington de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël a suscité une vague d’inquiétude dans les pays musulmans, une préoccupation collective dont a fait part le roi Mohammed VI du Maroc au président Donald Trump, mardi.
Dans un message au président américain, Mohammed VI en tant que Président du Comité Al-Qods issu de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), qui compte 57 Etats représentant plus d’un milliard de musulmans, a souligné « l’extrême importance » que revêt Jérusalem non seulement pour les parties au conflit israélo-palestinien, mais également pour les fidèles des trois religions célestes.
C’est la raison pour laquelle, la Ville Sainte doit demeurer une terre de cohabitation et un symbole de coexistence et de tolérance pour tous. Le roi Mohammed VI affirme qu’un changement de son statut « est susceptible d’impacter négativement les perspectives d’une solution juste et globale au conflit palestino-israélien ».
Dans ses diverses résolutions, le Conseil de sécurité des Nations unies place Jérusalem au cœur des questions du statut définitif. D’où la nécessité de préserver sa place juridique et d’éviter tout ce qui est de nature à porter atteinte à son statut politique actuel.
De surcroît, il s’agit de ne pas exacerber les sentiments de frustration et de déception qui font le lit de l’extrémisme et du terrorisme et menacent la stabilité précaire dans un Proche-orient tourmenté par les crises.
Dans le même contexte, le Roi Mohammed VI a eu un entretien téléphonique avec Mahmoud Abbas, le Président de l’Autorité palestinienne, au cours duquel il lui a réaffirmé la solidarité du Maroc avec le Peuple palestinien dans la défense de sa cause juste et de ses droits légitimes, notamment concernant le statut d’Al Qods.