La sécheresse qui frappe actuellement la péninsule ibérique a atteint un niveau historique après trois ans de pluies insuffisantes plaçant les agriculteurs et les éleveurs dans une situation critique.
L’Espagne et le Portugal affrontent une période de sécheresse intense et prolongée. Depuis trois ans, il pleut moins que la moyenne sur les deux tiers de l’Espagne, où plusieurs rivières et sources se sont asséchées.
Au Portugal, selon les climatologues, la sécheresse n’a jamais été aussi prolongée et 94% du territoire est désormais classé en «sécheresse extrême».
Selon l’Institut météorologique national, le Portugal n’a jamais connu un mois d’octobre aussi chaud depuis 1931. Ce phénomène de sécheresse prolongée menace de devenir plus fréquent dans les années à venir, en raison des changements climatiques.
Les grandes victimes de cette sècheresse figurent les agriculteurs et les éleveurs. Faute de pâture, les éleveurs sont forcés d’acheter l’aliment de bétail et le fourrage, et ce depuis le mois de juillet, soit quatre mois plus tôt que d’habitude.
Au 31 octobre, l’entité gérant les assurances agricoles espagnoles, Agroseguro, recensait 1,38 million d’hectares de céréales, de tournesols ou d’oliviers touchés par la sécheresse ou le gel en Espagne, ce qui induit un coût de plus de 200 millions d’euros en indemnisations.
L’assèchement des cultures et des forêts favorise les incendies ayant fait cette année 109 morts au Portugal et cinq autres en Galice. Les retenues d’eau affichent des niveaux anormalement bas. La pénurie en eau alimente en plus des conflits entre agriculteurs et entre régions pour l’usage de l’eau destinée à l’irrigation des cultures.