Le Maroc s’apprête à lancer son propre satellite dans la nuit du 7 au 8 novembre, devenant ainsi l’un des rares pays en Afrique, avec l’Egypte et l’Afrique du Sud, à se doter de la technologie d’observation spatiale.
C’est Arianespace qui supervise l’opération de lancement à partir de la base spatiale de Kourou, en Guyane française. Un bijou technologique pesant 1110 kg, qui sera lancé par la fusée Vega. Une fois mis en orbite, le satellite baptisé « Mohammed VI-A », sera entièrement piloté depuis un centre de contrôle situé près de la capitale du royaume chérifien, Rabat.
Un deuxième satellite sera lancé début 2018 pour compléter le projet marocain de disposer d’un système d’imagerie spatiale de pointe. Placés sur orbite à 694 kilomètres de la Terre, les deux engins spatiaux pourront observer une bande de 800 km de large. Ils fourniront des clichés de très haute résolution de 70 centimètres.
Le Maroc a ainsi misé près de 600 millions d’euros pour s’assurer la maîtrise de la technologie spatiale, dont les usages s’avèrent aussi stratégiques que diversifiés pour le Royaume à l’heure désordres environnementaux induits par le changement climatique.
Observation des transformations environnementales du territoire, prospection des eaux souterraines alors que le pays est de plus en plus confronté au stress hydrique, surveillance des richesses halieutiques des côtes marocaines, longues de 3500 km sur l’Atlantique et la Méditerranée, etc. Ce sont autant d’objectifs auxquels seule l’observation spatiale permet de répondre efficacement.