Un attentat a visé dimanche dernier,le vice-ministre de l’Intérieur du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) Faraj Kaïm, a échappé dimanche à attentat commis à Benghazi, capitale de l’est libyen, contrôlée par le controversé maréchal Khalifa Haftar et son armée.
Une bombe artisanale a explosé au passage du convoi du vice-ministre qui sorti indemne de ce nouvel attentat qui risque de raviver les tensions entre le GNA basé à Tripoli, et l’homme fort de l’Est libyen.
Le chef du gouvernement d’union nationale, Fayez al-Sarraj a assuré dans un communiqué, que le vice-ministre n’a pas été blessé par l’explosion et serait en bonne santé, précisant néanmoins, que quatre de ses gardes du corps auraient été blessés.
Originaire de l’Est libyen, Faraj Kaïm a combattu de 2014 à 2016 dans les rangs de l’autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par le maréchal Haftar avant de faire défection, après avoir été accusé par les hommes de Khalifa Haftar d’être derrière l’assassinat de membres influents de sa tribu, les al-Awaqir. Il était à la tête de la brigade anti-terroriste et était en première ligne dans la lutte contre les islamistes à Benghazi.
Sa nomination par le chef du GNA comme vice-ministre de l’Intérieur chargé de la région orientale contrôlée par les forces loyales à Khalifa Haftar, avait été interprétée comme un geste de défi au maréchal. Celui-ci avait réagi en interdisant « toute activité des responsables du GNA dans les zones contrôlées» par l’ANL.
Le GNA basé à Tripoli d’un côté, et de l’autre un parlement élu et un gouvernement parallèle soutenus par le maréchal Haftar et qui exercent leur pouvoir dans l’est du pays se disputent le pouvoir dans un pays plongé dans le chaos depuis la révolte populaire qui a mis fin au régime de Mouammar Kadhafi en 2011.