Au terme d’un an d’enquête, les forces de l’ordre italiennes ont annoncé avoir démantelé un réseau de trafic de gasoil entre la Libye, l’Italie et d’autres pays d’Europe.
En clair, ce réseau de trafiquants revendait du carburant libyen de piètre qualité non seulement dans des stations services en Sicile mais également en France et en Espagne. Initialement destiné aux navires, ce gasoil était ravi dans les cuves de la raffinerie de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) et mélangé à d’autres produits de sorte à être revendu au marché informel sur le continent européen.
«Ce pétrole liquide contient moins d’1 % de sulfure», a indiqué Carmelo Zuccaro, le procureur de Catane, en Sicile. «Il devrait être utilisé pour le soutage, le ravitaillement des navires. Au lieu de cela, il était distribué dans les stations-service à travers ce réseau illégal», a-t-il ajouté. Et de conclure : «beaucoup d’entre nous auraient pu l’acheter involontairement, alors que ce n’est clairement pas un carburant à utiliser pour nos voitures».
Des mandats d’arrêt ont été émis mercredi à l’encontre de deux citoyens italiens, deux Maltais et deux Libyens, présumés membres de se trafic de carburants. En l’espace d’un an, 30 voyages ont été recensés. Les importations de gasoil effectuées par les trafiquants s’élèvent à 30 millions d’euros (33 millions de dollars). Ces opérations auraient en plus, occasionné une fraude à la TVA de 11 millions d’euros (12,1 millions de dollars) en Italie.