Les premières tractations en Allemagne, en vue de la formation d’une coalition gouvernementale aussi hétérogène qu’inédite, débutent ce mercredi à Berlin et s’annoncent d’ores et déjà houleuses.
Un responsable de la CSU a illustré la complexité de l’exercice en parlant de « coalition jamaïcaine », composée des chrétiens démocrates de la chancelière allemande Angela Merkel, de leurs alliés bavarois, des libéraux et des Verts. En effet, ces quatre formations politiques ont plus de divergences que des points communs.
Pour ce qui est de l’immigration par exemple, les Bavarois sont favorables à en durcir les conditions alors que les écologistes font preuve d’ouverture sur la question, entre autres sur le regroupement familial.
Aujourd’hui, les conservateurs vont d’abord s’entretenir avec le Parti libéral-démocrate, avant d’échanger avec les écologistes. Et demain (jeudi), les libéraux et les Verts discuteront. C’est alors qu’aura lieu vendredi dans l’après-midi une séance plénière. Les discussions s’annoncent longues. Ce n’est pas sûr que la situation soit débloquée avant fin 2017.
En dehors de ces négociations, les directoires ou congrès des différentes formations politiques auront également à approuver ou non un éventuel accord. Ce qui n’est pas chose aisée. Néanmoins, les libéraux et les écologistes veulent saisir l’opportunité de revenir au premier plan de la scène politique. L’Allemagne est caractérisée par sa culture du consensus, fort de laquelle tout devrait être mis en œuvre pour éviter d’organiser un nouveau scrutin.