Le négociateur en chef de l’Union européenne le Français Michel Barnier a déclaré jeudi à l’issue de la cinquième session de négociations à Bruxelles sur le Brexit, que les discussions avec Londres étaient «dans une impasse» sur la question de la facture du divorce dont les Britanniques devront s’acquitter.
Lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue britannique David Davis, le négociateur de l’UE, Michel Barnier a souligné que la partie britannique n’est toujours pas prête à dire combien elle est disposée à payer en règlement de ses engagements financiers. Cette indécision met en péril des milliers de projets partout en Europe et inquiète considérablement ceux qui y contribuent.
Dans ce contexte, Michel Barnier se dit dans l’incapacité de proposer aux chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Sept, qui se réunissent en sommet les 19 et 20 octobre courant, de lancer la deuxième phase des discussions, portant sur le futur cadre des relations commerciales avec le Royaume-Uni.
Les Européens réclament des « progrès suffisants » sur les principaux contentieux du divorce (facture du Brexit, droits des ressortissants européens au Royaume-Uni et britanniques dans l’Union européenne, frontière nord-irlandaise), avant de lancer les négociations sur une éventuelle période de transition et des futures relations commerciales entre Londres et les Européens. Londres, de son côté, souhaiterait mener les deux phases de concert.
Si Michel Barnier n’exclut pas la possibilité d’un accord d’ici à deux mois, il affirme également que l’Union européenne est parée à faire face à toute éventualité, y compris à une absence d’accord. Eventualité que les Britanniques disent également envisager.