La chancelière allemande, Angela Merkel a consenti dimanche, pour la première fois, à la fixation d’un objectif de plafonnement annuel du nombre de réfugiés à accueillir en Allemagne, comme souhaité par sa famille politique conservatrice.
La CDU dirigée par la chancelière allemande et son allié, la CSU, ont conclu un projet d’accord lors d’une rencontre de crise à Berlin. Il s’agit d’une première étape qui mènera à des discussions avec d’autres partis politiques dans l’objectif de constituer une coalition gouvernementale.
Le projet de compris mentionne clairement « que le nombre de personnes accueillies pour raison humanitaire ne dépasse pas 200 000 par an ».
Mme Merkel et le président de la CSU, Horst Seehofer, présenteront aujourd’hui (lundi) lors d’une conférence de presse les détails de leur accord, signé après une dizaine d’heures de négociations. Ce compromis évoque également la possibilité de regrouper, à l’avenir, les nouveaux demandeurs d’asile dans quelques centres bien localisés en attendant que leurs requêtes soient examinées. Actuellement, ces requérants sont hébergés dans des foyers dans tout le territoire allemand.
Dans le but de former une coalition majoritaire, les conservateurs vont prochainement entamer des discussions avec les libéraux et les Verts, partisans d’une politique migratoire la plus ouverte possible. L’exercice s’annonce donc particulièrement difficile.
Depuis deux ans, la CSU dénonce la décision de la chancelière allemande d’accueillir plus d’un million de demandeurs d’asile en 2015 et 2016. Ce parti exigeait ainsi un changement de politique migratoire avant toute participation au gouvernement.