Faute de preuves, la justice allemande a décidé de classer l’affaire sur les écoutes effectuées par l’agence de renseignement américaine, la NSA.
« Les investigations quant à de possibles surveillances massives de données de télécommunications (des Allemands) par les services de renseignements britanniques et américains sont closes », a estimé jeudi dans un communiqué le Parquet fédéral de Karlsruhe (sud-ouest), spécialisé dans les affaires d’espionnage.
Cette instance a admis que les services de renseignement américains et britanniques, tout comme ceux d’autres Etats, effectuent des écoutes. Toutefois, il n’y a « aucun élément probant » attestant qu’ils ont surveillé « de façon illégale, systématique et massive » les lignes téléphoniques ou internet de l’Allemagne, a poursuivi le Parquet fédéral.
Cette affaire remonte à l’été 2013 suite aux révélations de l’Américain Edward Snowden. Cet ancien consultant de la NSA a rapporté que cette agence avait mis sur pied un gigantesque système de surveillance des communications concernant, entre autres, les Allemands, durant plusieurs années.
Néanmoins, le Parquet fédéral allemand a jugé que ces informations, bien que montrant les capacités techniques des services de renseignement américains, n’ont pas prouvé l’activité menée par la NSA « dans ou contre l’Allemagne ».
En octobre 2013, des tensions étaient survenues entre l’Allemagne et les Etats-Unis suite à de nouveaux renseignements faisant état de la mise sur écoute d’un téléphone portable de la chancelière allemande, Angela Merkel. Le Parquet fédéral avait mené une enquête à ce propos, avant de finir par la classer en juin 2015.