Dans un communiqué commun publié mardi, le Français Alstom et l’Allemand Siemens ont annoncé la fusion de leurs activités ferroviaires, une fusion qui donne naissance à un géant du rail européen capable de concurrencer le numéro un mondial du secteur, qui est chinois.
Les deux groupes complémentaires ont signé « un protocole d’accord qui garantit l’exclusivité de rapprocher leurs activités de mobilité dans une fusion entre égaux ». Le nom du nouvel ensemble sera Siemens – Alstom et le logo s’inspirera plus du puzzle d’Alstom. D’après les termes du protocole d’accord, Siemens va entrer au capital d’Alstom à hauteur de 50%.
Le français Henri Poupart-Lafarge, déjà à la tête d’Alstom, sera le patron de la nouvelle entité. Le siège sera également en France, tout comme la cotation en bourse. L’Etat français ne sera pas actionnaire mais, en tant que premier client par exemple, devrait conserver des moyens de pression. Une sorte de système de majorité devrait empêcher les Allemands, par exemple, de débarquer seuls le patron de l’entreprise.
Les discussions pour cette fusion avaient commencé au printemps et l’opération a été surveillée de près par les pouvoirs publics, notamment par le président Emmanuel Macron. Alstom et Siemens sont complémentaires d’un point de vue géographique et d’un point de vue métier, le premier étant très en pointe sur le matériel roulant et le second sur ce qui permet de faire rouler un train.
La France est convaincue d’avoir réalisé un bon deal, le gouvernement ayant réussi à obtenir en plus la garantie par le nouveau groupe de garder le même nombre d’employés pour une période, à compter du moment où l’opération sera finalisée.
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