Le général Khalifa Haftar, dont les troupes règnent sur l’est de la Libye, a effectué lundi une visite à Tunis, où il a rencontré le chef d’Etat Béji Caïd Essebsi, qui s’est dit disposé à travailler à la réconciliation entre les différents protagonistes de la crise libyenne.
« La stabilité de la Libye est une condition nécessaire pour la stabilité de la Tunisie », a estimé le dirigeant tunisien. Dans la foulée, il a demandé aux parties libyennes de « dépasser leurs différences » et d’ « œuvrer pour la construction d’un Etat ».
Soulignant le « rejet de la Tunisie de s’ingérer dans les affaires internes en Libye », le président Essebsi a réitéré sa volonté de « faciliter le dialogue entre les différentes composantes du peuple libyen », d’après un communiqué de la présidence.
La Tunisie avait abrité, dans un premier temps, le gouvernement libyen d’union nationale (GNA), qui est issu d’un accord conclu au Maroc fin 2015, sous l’égide des Nations Unies.
Le GNA est installé à Tripoli mais a du mal à asseoir son autorité dans le pays, entre autres, à cause de l’opposition d’une administration rivale dans l’Est libyen et appuyée par l’armée du général Haftar. Ce dernier a exprimé sa « reconnaissance envers le président tunisien pour ses efforts continus afin d’arriver à un règlement », d’après le même communiqué.