La suppression de 597 postes chez Nokia a été confirmée lundi, dans le cadre d’un nouveau plan social, conséquence de la succession des échecs du groupe finlandais ces dernières années.
Cette nouvelle restructuration, le huitième plan social en dix ans, frappe le site breton de l’équipementier. Elle avait été annoncée mercredi 6 septembre dernier par la direction du groupe Nokia, qui a racheté Alcatel-Lucent en 2016.
L’intersyndicale du site de Lannion a appelé les salariés à se mobiliser, ce mardi à partir de 7 heures à l’entrée de l’établissement, pour rappeler la direction à ses engagements alors que se tient la réunion du comité central d’entreprise au siège du groupe à Paris.
En effet, lors du rachat d’Alcatel par Nokia, le groupe finlandais s’était engagé à garantir l’emploi des principales filiales françaises, de le développer et de le pérenniser pendant au moins deux ans.
Alcatel a connu son âge d’or il y a une trentaine d’années, alors que, allié à Alsthom, le groupe était actif dans le TGV, la téléphonie, le nucléaire et les chantiers de Saint-Nazaire, et employait près de 2 500 personnes dans le Trégor.
Alcatel a décidé de se concentrer sur le juteux secteur des infrastructures de télécommunications en 1995, sans oublier de participer à l’essor du téléphone portable. Le groupe a ainsi continué à surfer sur la vague du succès jusqu’en 2005, date de sa fusion avec l’américain Lucent.
Alors que cette fusion devait permettre à Alcatel de s’ouvrir les portes du marché outre-Atlantique, elle a marqué le début de la descente aux enfers du groupe avec de nombreuses contractions.
Cette régression a coïncidé avec un fort développement de la concurrence, avec les grandes firmes que sont Apple et Samsung qui en ont profité pour prendre beaucoup d’avance avec leurs smartphones dernier cri. Le rachat en 2015 par le finlandais Nokia, accompagné par le ministre de l’Economie d’alors Emmanuel Macron, n’aura pas réussi à redresser la barre.