Durant l’été, le nombre de morts tragiques en mer a diminué sensiblement, tout comme celui des migrants qui traversent la Méditerranée centrale, selon des rapports publiés hier mercredi par la Commission européenne.
Ce constat confirme une tendance déjà observée depuis le début de l’été, mais la question migratoire est encore loin d’être résolue.
Un partenariat conclu entre le HCR, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’OIM, l’Organisation internationale pour les migrations, et l’Union européenne a permis la mise en place tout le long de la route de la Méditerranée centrale de programmes spécifiques destinés à protéger et à venir en aide aux migrants. Il a par exemple permis à plus de 11.000 migrants originaires de Libye et du Niger à retourner volontairement dans leur pays.
Des pays africains prioritaires, à savoir le Niger, le Mali, le Nigeria, le Sénégal et l’Ethiopie, sont également impliqués dans un autre volet de ce partenariat.
Ils bénéficient du soutien de l’Union européenne qui participe au renforcement de la sécurité et à la consolidation du développement. Jusqu’à présent, 169 contrats ont été signés pour un montant total de plus de 1.2 milliard d’euros.
Avec un financement de 50 millions d’euros, l’Union européenne est également le principal contributeur à la force conjointe du G5 Sahel mise en place pour améliorer la sécurité aux frontières dans la région et lutter contre les trafiquants.
Mais si l’Union européenne et ses Etats membres ont intensifié leurs efforts afin de sauver des vies humaines, de démanteler le modèle économique des passeurs et des trafiquants, de lutter contre les causes profonde des migrations et de travailler en partenariat avec les pays d’origine et de transit des migrants, ils n’en sont pas moins critiqués.
Médecins Sans Frontières accuse la France et d’autres pays européens d’entretenir, via leur politique migratoire qui consiste à éloigner de leurs territoires les migrants, un réseau criminel en Libye.