Le président français Emmanuel Macron entame ce mercredi une tournée de trois jours en Europe, qui doit le conduire en Autriche, en Roumanie et en Bulgarie.
Il devrait profiter de l’occasion pour tenter de rallier les dirigeants de ces pays à sa volonté de durcir les règles encadrant le statut des travailleurs détachés, en imposant davantage de garde-fous.
Selon sa définition dans la directive européenne du 16 décembre 1996 qui encadre son activité, le travail détaché concerne les salariés qui réalisent des missions ponctuelles dans un autre pays de l’Union européenne que celui dans lequel ils travaillent en temps normal.
Les conditions de travail et de salaire qui s’appliquent sont celles du pays d’accueil, tandis que les charges sociales appliquées sont celles du pays d’origine.
Mais le système en place est source de bien des dérives semblables aux travers du travail illégal : des emplois sont dissimulés, des travailleurs sans papiers sont embauchés, les normes d’hygiène et de sécurité ne sont souvent pas respectées.
Par ailleurs, les pays d’Europe de l’Ouest voient dans le travail détaché une forme de « dumping social » puisque, en termes de coût du travail, il est plus avantageux pour un employeur français par exemple d’embaucher un travailleur d’Europe de l’Est, puisque les charges sociales y sont nettement moins élevées que dans l’Hexagone.
Selon un rapport du Sénat français datant de mai 2016, le nombre de travailleurs détachés au sein de l’Union européenne a augmenté de près de 45% entre 2010 et 2014, passant de 1.3 million de personnes concernées à 1.9 million, contre 1.7 million de personnes un an plus tôt.
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