Le groupe pétrolier français Total a annoncé hier lundi, l’acquisition pour 7,45 milliards de dollars de la société danoise Maersk Oil & Gas, filiale du numéro un mondial du transport maritime A.P. Moller-Maersk.
Cette opération permettra au géant français d’accroître ses réserves de l’ordre de pétrole d’un milliard de barils.
La transaction qui doit être bouclée au premier semestre 2018, prévoit que la maison mère du pétrolier danois recevra l’équivalent de 4,95 milliards de dollars sous forme d’actions dans le capital de Total.
Sur le plan technique, l’opération permettra au groupe tricolore d’accroître ses réserves prouvées et probables à hauteur d’un milliards de barils, s’ajoutant aux 11,5 milliards actuels, et de porter sa production à 3 millions de barils (équivalent pétrole) par jour à la fin de la décennie contre 2,1 millions en 2014.
Cette acquisition est la plus grosse opération de Total depuis sa fusion avec Elf en 1999 et la plus importante en mer du Nord depuis le mariage des norvégiens Statoil et Norsk Hydro en 2006.
Total attend en tirer beaucoup de bénéfices. Tout d’abord des fortes positions de maersk Oil au Royaume-Uni, en Norvège et au Danemark dans des gisements très prometteurs en cours de développement.
Ensuite, Total devrait passer de la troisième à la deuxième place, derrière Statoil, dans la mer du Nord, où la production de l’or noir décline depuis le pic de 2000.
Enfin, l’acquisition de Maersk, dont 85% du portefeuille se trouvent dans les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), permet à Total, qui signait il y a un mois avec l’Iran, d’équilibrer ses risques.