Depuis 2012, le gouvernement algérien a essayé de développer l’industrie automobile locale pour diminuer la facture des importations, sans le succès escompté.
Déplorant des «importations déguisées» de voitures, les autorités algériennes entendent refondre le secteur du montage automobile en Algérie. Dans ce pays, les prix des voitures augmentent au fur et à mesure que les chaînes de montage s’installent dans le pays.
L’Exécutif a suspendu tout nouveau projet de montage de véhicules depuis le 31 juillet dernier, soit quatre jours après l’inauguration par Volkswagen d’une usine d’assemblage à Relizane, une ville située à 300 kilomètres d’Alger au nord du pays.
Pour rappel, le gouvernement algérien avait signé, en 2012, un partenariat avec le constructeur automobile français Renault, qui a conduit à l’ouverture, fin 2014, de l’usine de la première voiture fabriquée dans ce pays d’Afrique du nord.
Entre temps, la chute, en mi-2014, des cours du pétrole, d’où provient 95% des devises de l’Algérie, a priorisé la filière automobile locale dans le but de diminuer le coût des importations qui amenuisent les réserves de change.
Trois ans plus tard, le bilan s’annonce négatif : cette politique n’a eu aucune incidence sur les réserves de change ou la création d’emplois, mais plutôt un coût important pour le trésor public en termes d’aides et d’avantages fiscaux, reconnait une source gouvernementale.
Au premier semestre 2017, le nombre de véhicules importés a effectivement reculé de 78 % en rythme annuel. Mais, ces économies ont été englouties par l’importation de pièces à monter sur les chaînes en Algérie.
En outre, la production automobile locale ne parvient pas à couvrir la baisse des importations. Ainsi, les voitures produites en Algérie coûtent plus cher que dans les pays d’origine. A titre d’illustration, le prix de départ de Hyundai i10 «made in Algeria» est de près de 2.000 euros (2 200 dollars) supérieur à celui appliqué en France.