Le Luxembourg a adopté en mi-juillet une loi autorisant l’exploration et l’emploi des ressources de l’espace. Ce texte, qui constitue une première à l’échelle européenne, entre en vigueur aujourd’hui (mardi).
En clair, cette loi donne la possibilité aux entreprises basées au Grand-Duché d’extraire et de s’approprier des ressources spatiales, dont des métaux, des hydrocarbures ou de l’eau. Le ministre luxembourgeois de l’Economie, Etienne Schneider, avait estimé en mi-juillet qu’avec ce projet, nommé spaceresources.lu, « le Grand-Duché (fait) un pas majeur supplémentaire pour se positionner comme pôle européen en matière d’exploration et d’utilisation commerciales des ressources spatiales ».
A ce jour, le Luxembourg est l’unique pays européen à permettre aux privés d’exploiter les ressources spatiales. Pour ce faire, ces acteurs devront obtenir un agrément du ministère de l’Economie. Ensuite, ils auront la possibilité de ramener les ressources sur Terre ou de les employer pour ériger des bases.
En adoptant cette législation sur les ressources de l’espace, le Luxembourg cherche principalement un relai de croissance. Ce pays, dont l’économie repose essentiellement sur le secteur financier, envisage de développer une industrie du « New space » (« nouvel espace »). A l’heure actuelle, quatre sociétés du secteur spatial sont basées au Grand-Duché. Il s’agit des entreprises américaines Deep Space Industries et Planetary Resources, qui ont pour ambition de développer l’exploitation des ressources présentes dans l’environnement spatial, dont celles sur les astéroïdes, de la société japonaise Ispace, experte dans la robotique, et de l’entreprise germano-luxembourgeoise Blue Horizon, qui souhaite permettre la vie dans l’espace.